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mardi 29 mars 2011

GUYSEN-TV JOURNAL DU 28 MARS 2011 : LE HAMAS



GUYSEN-TV  JOURNAL DU 28 MARS 2011 : LE HAMAS

Jacques BENILLOUCHE AU micro de Myriam DANAN
Haniyeh, Abbas, Dahlan
Cliquer sur le triangle noir noir voir la vidéo du journal

Le président palestinien Mahmoud Abbas vient de déclarer que la division entre les territoires palestiniens créait des difficultés pour faire la paix avec Israël. "Il est impossible de réaliser l'aspiration de notre peuple de faire la paix sans mettre un terme à la division entre les Palestiniens", a dit le président Abbas lors d'une rencontre à Ramallah avec des responsables du Hamas..

Le président de l'Autorité a discuté avec des responsables du Hamas de sa récente proposition visant à mettre fin à la division. Sa visite à Gaza tendrait à la formation d'un gouvernement de technocrates pour préparer l'organisation des élections dans six mois.

Aziz Al-Dewaik, un responsable du Hamas présent à cette rencontre qualifiée de "positive et profonde", a promis d'annoncer les décisions prises pour réaliser l'unité palestinienne dans les prochains jours.

Le chef du gouvernement du Hamas, Ismail Haniyeh, avait invité le 15 mars le président Abbas à Gaza pour une rencontre. Mahmoud Abbas, qui avait accepté cette invitation, avait affirmé qu'il ne pourrait se rendra dans la bande de Gaza que pour déclarer la formation d'un gouvernement d'union nationale qui serait chargé de préparer les prochaines élections.

Haniyeh et Abbas sont sous pression des Palestiniens pour la réconciliation nationale.

samedi 26 mars 2011

LA LECON DU VIEUX BOURGUIBA AU JEUNE KADHAFI




LA LECON DU VIEUX BOURGUIBA AU JEUNE KADHAFI


Par Jacques BENILLOUCHE

Cliquer sur le triangle noir pour écouter le texte radiodiffusé

Le colonel Kadhafi s’est toujours moqué des dirigeants du monde avec la morgue qui le caractérisait. Il ne se privait pas de leur donner des leçons alors qu’il se trouvait en visite officielle, en France en particulier. Il profitait de sa richesse pétrolière pour rabrouer des gouvernements qui le ménageaient car ils avaient le regard figé sur leur balance commerciale. Il s’est joué des politiques et il a humilié ceux qui n’osaient pas le contrer parce que, en tant que client potentiel, il devait être traité avec beaucoup de déférence. Mais il était surtout craint à cause de sa capacité de nuisance à susciter et fomenter des actions terroristes.
Seul un président lui a tenu tête ouvertement et, devant les caméras de télévision, il l’a mouché comme un gamin pris la main dans le pot de confiture. Le président Habib Bourguiba, avait su s’opposer à son arrogance déplacée, face à lui, regard contre regard et parole contre parole. Cet épisode de l’altercation, encore dans les esprits des anciens, a été immortalisé par la télévision.
 Le président tunisien avait infligé, en décembre 1972 au cinéma le Palmarium, une estocade publique dont le jeune colonel libyen se souvient encore aujourd’hui comme d’un affront qu’il digéra dans le silence et dans le respect dû au « combattant suprême ». Kadhafi avait exigé, au cours de sa visite officielle à Tunis, de s’adresser, seul, aux corps constitués tunisiens dans un discours tout aussi enflammé que délirant. Il lança alors un appel à ses interlocuteurs : « Les luttes de libération nationale doivent maintenant déboucher sur un combat pour l’édification d’une nation arabe unifiée, du Golfe à l’Atlantique... le monde arabe doit répondre au défi de certaines puissances étrangères, au premier chef les Etats-Unis.  ».
Bourguiba suivait le discours depuis sa résidence de Carthage. On le prenait alors pour un président fatigué par l’âge, usé par le pouvoir et incapable de réagir aux phantasmes d’un illuminé. Il n’hésita pas à quitter son palais dans la voiture d’un policier pour débouler en trombe au cinéma, à la stupéfaction générale de l’assistance de ses hauts fonctionnaires. Il décida d’interrompre sur le champ le discours du jeune donneur de leçon et il improvisa alors, en arabe dialectal, une de ses harangues politiques dans lesquelles il excelle. Il apostropha un Kadhafi interloqué : « L’année de ta naissance j’étais en prison en France pour avoir lutté pour l’indépendance de la Tunisie. »  Puis, renonçant à modérer ses propos, il mêla l’ironie à la condescendance en usant, sans fioritures, du langage populaire direct qui lui sied le mieux : « L’unité arabe ? En 1967, quatre pays ont été écrasés par Israël. La raison ? Les différences de niveau entre les civilisations, surtout dans le domaine technologique... et nous, nous voulons défier l’Amérique... Tu veux vaincre Israël, regarde-nous ! La Tunisie est encore au moyen âge mais la Libye, elle, en est à la préhistoire ».
Le colonel n’avait pas apprécié la franchise de son aîné et, honteux et confus comme dans la fable, il reprit son avion le jour même sans avoir osé donner la réplique. Cet anecdote prouve que les grands dirigeants, les vraies bêtes politiques, sont les seuls à avoir le courage de ne montrer aucune complaisance vis à vis des personnages douteux, cette même complaisance dont on a usé et abusé en France parce que l’on n’osait pas se comporter autrement qu’en marchand d’armes, de Rafale et d’usine atomique.
Un regret cependant. Bourguiba n’a jamais été jusqu’au bout de ses convictions bien qu’il ait réitéré ses propos à Jacques Chancel dans la célèbre émission « radioscopie » en 1974. Il n’a jamais reconnu l’Etat d’Israël ni ouvert des relations diplomatiques officielles qui auraient fait de lui un Anouar El Sadate avant l’heure. 

Voir la vidéo en arabe du Palmarium :

http://www.dailymotion.com/video/xhbx5_bourguiba-palmarium_news

           

mardi 22 mars 2011

GUYSEN-TV : LES TROUBLES EN LIBYE ET EN SYRIE




GUYSEN-TV : LES TROUBLES EN LIBYE ET EN SYRIE

DEBAT ANIME PAR David SEBBAN

avec le professeur David LANDES de l'Université de BOSTON

et Jacques BENILLOUCHE













Voir la vidéo directement sur le site de Guysen en cliquant sur le lien

http://www.guysen.com/tv/index_flash.php?vida=5384

jeudi 10 mars 2011

RADIO KOL-ISRAEL : LE JOURDAIN, LIGNE STRATEGIQUE




RADIO KOL-ISRAEL :

LE JOURDAIN, LIGNE STRATEGIQUE

JOURNAL DU 10 MARS 2011

Jacques BENILLOUCHE au micro d'Annie GABAI



lundi 7 mars 2011

SLATE : ENTRE LE QUAI D'ORSAY ET ISRAËL, LA HAINE



SLATE : ENTRE LE QUAI D'ORSAY ET ISRAËL, LA HAINE

par Jacques BENILLOUCHE

       En dépit d'une «normalisation» récente, les relations entre la diplomatie française et Israël ont toujours été extrêmement conflictuelles. Le retour d'Alain Juppé au Quai d'Orsay va-t-il marquer un retour au passé?
          Au moment où les bouleversements géopolitiques nés des révolutions arabes sont perçus en Israël comme le meilleur ou le pire, les péripéties de la diplomatie française sont aussi suivies avec attention. Le retour d'Alain Juppé au Quai d’Orsay après un court intérim de Michèle Alliot-Marie n'est pas interprété comme une bonne nouvelle, surtout s'il marque un retour au passé. Un gaulliste succède à une autre gaulliste. Et ce qualificatif rappelle à Israël des souvenirs douloureux. 
          Les relations diplomatiques entre la France et Israël ont subi toutes les turbulences d’un couple: l’idylle, la passion, la haine, le divorce et finalement une normalisation née d'une certaine lassitude. Pourtant, la France a été à la source de l’éveil juif puisque le rêve sioniste, y a été imaginé par Théodore Herzl, pour être concrétisé par David Ben Gourion le 14 mai 1948. Mais la France se contenta déjà alors d’une contribution minimum et réticente à la création de cet Etat. Une méfiance qui ne s'est estompée que pendant seulement une dizaine d'année et encore parce que les gouvernements avaient alors tenu à l'écart le Quai d'Orsay......

Lire la suite en cliquant sur le lien :

http://www.slate.fr/story/35019/quai-orsay-israel-haine-diplomatie




mercredi 2 mars 2011

LES REVOLUTIONS ARABES FACE A LA DEMOCRATIE


LES REVOLUTIONS ARABES FACE A LA DEMOCRATIE


Par Jacques BENILLOUCHE


 
L’effet domino de la chute des dictateurs tunisien, égyptien et libyen sonne comme un vent de démocratie en direction des pays arabes. L’espoir renait parmi les populations soumises à la dictature mais il est fort probable que cette espérance sera stérile. En fait, les pays arabes ne semblent pas prêts à la démocratie car le changement a été brutal et deux raisons s’opposent à cette évolution. 


Soumission à l’islam


La première cause est liée à la religion qui les enserre dans un carcan réducteur. L’islam n’est pas un récit parsemé de légendes comme la Bible mais la propre parole d’Allah, rapportée par l’archange Djibril à Mahomet. Or la parole divine ne peut pas être contestée par les humains et elle impose que le Coran reste figé dans sa version originale.
Alors que la Torah est axée sur le spirituel et sur la prééminence de l’homme, l’islam impose des rites pour que les actes de la vie quotidienne soient orchestrés de manière immuable avec une volonté de prendre le pas sur le raisonnement humain. Les adeptes doivent alors totale obéissance en rendant la religion en contradiction totale avec l’essence même de la démocratie.

Alexis de Tocqueville, le théoricien de la démocratie occidentale, défendait la liberté individuelle et l'égalité politique. Or le danger majeur pour les pays arabes se trouve dans le renoncement à la liberté, prôné par les partisans de l’islamisme. Le principe d’égalité exigé par la démocratie est combattu par la Charia qui insiste sur l’inégalité entre les humains. La notion d’esclave est d’ailleurs justifiée dans le Coran : « Abolir l’esclavage relevait quasiment de l’inconcevable. Interdire ce que Dieu permet est un crime presque aussi grand que de permettre ce qu’Il interdit ».
Jusqu’alors les pays arabes ont verrouillé leurs frontières pour ne pas être contaminés par les traditions des sociétés occidentales afin d’éviter la porosité entre les populations en terre musulmane. L’histoire moderne prouve qu’aucun pays musulman n’est entré ou n’est resté longtemps dans la démocratie puisque toutes les tentatives ont été vouées à l’échec. 

L’exemple de la Turquie est élogieux et démontre que l’expérience n’a été que de courte durée. Venus au pouvoir grâce à des élections libres, les islamistes de l’AKP ont progressivement éliminé ceux qui pouvaient leur porter ombrage. Les généraux ont été envoyés à la retraite et les plus récalcitrants ont eu à répondre de leur rébellion devant les tribunaux. La Constitution moderne a été modifiée dans le silence de l’opposition pour réduire le pouvoir des militaires qui garantissaient la laïcité. Ces péripéties prouvent qu’il n’y a qu’un seul islamisme et que ceux qui croient à l’existence d’un islamisme « light », dit modéré, se trompent. L’accès des islamistes au pouvoir se concrétise souvent par une perte de démocratie puisque, en se fondant sur leurs dogmes religieux, ils confisquent les libertés au détriment de l’intérêt de leur peuple.


L’emprise de la Oumma


Les citoyens musulmans ne contrôlent pas leur avenir car il dépend de la volonté d’Allah qui impose ses directives à la Oumma, la communauté des croyants, en imposant une emprise de la religion sur tous les aspects de la société et en frisant parfois la doctrine totalitaire. Les pays arabes ne pourront se réconcilier avec la démocratie que si l’islam est séparé de l’Etat puisque la Charia récuse à l’homme le droit de légiférer et que seule la loi de Dieu prime sur toutes les lois profanes.
Les dictateurs arabes abusent de ces concepts afin de briser toute velléité de combattre le carcan d’un régime totalitaire en utilisant la théocratie pour s’opposer à la démocratie. Alors, pour motiver des peuples brisés sous le joug d’un tyran, ils se servent du joujou du djihad, la guerre sainte, dans une sorte de défouloir pour détourner leur attention sur les réalités modernes de la société. Dans ce combat permanent, les militants qui s’entrainent pour le djihad n’ont plus le temps de s’intéresser à leur sort et aux sollicitations du monde moderne trop attaché à défendre les droits de l’Homme.


Nature des régimes



Le deuxième obstacle à la démocratie tient à la nature des régimes politiques mis en place. En dehors des monarchies féodales, les pays arabes ont simplement copié les dictatures européennes du vingtième siècle en exploitant les mêmes ingrédients : un leader adoubé par le peuple, un parti unique pour museler l’opposition, une armée aux ordres du chef, des services secrets omnipuissants et omniprésents, un nationalisme qui prône la prééminence de l’identité arabe sur toutes les autres ethnies, une économie centralisée et étatisée, et enfin le frein au progrès pour étouffer toute volonté de s’émanciper.
Par ailleurs, les sociétés arabes sont constituées en clans qui permettent aux dictatures de s’appuyer sur les liens tribaux tandis que les promotions des écoles militaires cimentent leur pouvoir. Ces clans se substituent à la constitution de partis politiques en réprimant, par la force et la terreur, toute velléité d’instituer la démocratie.

Les américains ne sont pas exempts de responsabilité parce qu’ils ont toujours imposé leur double jeu. Par des discours, ils incitent à la démocratie et soutiennent les mouvements d’opposition à l’étranger tout en protégeant les régimes autoritaires dans l’intérêt des Etats-Unis. En fait, la volonté hégémonique des propriétaires pétroliers fait le jeu des démocraties qui se garderaient bien de changer la donne. Le génie des dictatures à inventer une machine d’acquisition de revenus à leur profit personnel les amène à négliger des populations réfugiées dans la soumission et la résignation.
Cette puissance financière, doublée d’une puissance démographique, aurait pu concrétiser des projets ambitieux dans la technologie, dans le développement social, dans le bien-être général, dans l’acquisition de monopoles européens et dans la mainmise sur les potentats occidentaux. En fait l’inverse a été atteint. Les revenus sont reversés à une minorité qui les accapare et les stocke dans les coffres des banques occidentales à des fins purement personnelles sinon crapuleuses. Par ailleurs, pour asseoir leur pouvoir non partagé, les despotes dilapident une grande partie des revenus des hydrocarbures dans l’achat d’armes afin de protéger leurs privilèges par la force. 

Les occidentaux avaient besoin des dictateurs qui s’opposaient au réveil démocratique, qui garantissaient leurs approvisionnements en hydrocarbures à des coûts compétitifs tout en sauvegardant les intérêts économiques et en combattant les terroristes à l’instar des Frères musulmans en Egypte. Mais ce double jeu a joué contre l’apprentissage de la démocratie alors que les actes terroristes se multipliaient sous l’effet de l’oppression des dictateurs à l’encontre de leur peuple. 

Il n’est pas certain que les dictatures tunisienne, égyptienne et libyenne soient remplacées par des démocraties au sens où l’entend l’occident. D’ailleurs Nasser a été remplacé par Moubarak et Bourguiba par Ben Ali. La force succède à la force. Les régimes dictatoriaux génèrent leur propre anticorps alors que la démocratie souhaitée par les peuples arabes risque de se diluer dans un pouvoir islamique qui n’aura de modéré que le nom. Les pays arabes doivent se résoudre à soigner leur malédiction héréditaire qui porte le nom de dictature s’ils veulent se réconcilier avec la démocratie.