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vendredi 6 juillet 2012

LA MORT MYSTERIEUSE DE YASSER ARAFAT



LA MORT MYSTERIEUSE DE YASSER ARAFAT

Par Jacques BENILLOUCHE

De nombreuses rumeurs ont circulé sur la cause du décès de Yasser Arafat. Ses partisans ont toujours accusé les autorités israéliennes d’avoir provoqué la mort du leader palestinien sous prétexte que le poison était l’arme favorite du Mossad. D’autres détracteurs prétendent que Yasser Arafat était atteint du virus VIH parce qu’ils le soupçonnaient d’être homosexuel. Enfin, une dernière thèse affirme que le leader palestinien a été éliminé par certains de ses proches. Sa femme, Souha Arafat, avait accusé Mahmoud Abbas et Ahmed Qoreï d'avoir voulu se débarrasser de lui pour hériter de son pouvoir.


Abbas et Qorei

Liquidation

          La crédibilité d’une «liquidation» du président palestinien s’explique parce qu’Ariel Sharon le considérait comme un obstacle à la paix et qu'il avait ouvertement affirmé que sa disparition favoriserait le dialogue avec les palestiniens. Mais une promesse avait été faite au président George W. Bush qu’Israël ne passerait jamais à l’acte. C’est pourquoi Israël ne se sent pas concerné par les accusations portées par Al-Jazeera qui évoque l’hypothèse que Yasser Arafat ait pu être empoisonné au polonium, une substance radioactive. Un reportage de la chaine évoque les analyses pratiquées par un laboratoire suisse sur des échantillons biologiques prélevés dans les effets personnels de Yasser Arafat. Le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Ygal Palmor, a estimé que «si le ridicule tuait, alors ce reportage serait le premier coupable».
Sharon et Arafat
        Il est vrai que la dégradation de la santé de Yasser Arafat a été rapide. Le 18 août 2004, il était à priori en bonne santé lorsqu'il avait fait un discours devant le Conseil législatif palestinien réuni à la Mouqata’a. Quand il rencontra des journalistes un mois plus tard, le 28 septembre, son visage s'était amaigri et il semblait flotter dans ses vêtements. Son porte-parole Nabil Abou Roudeina avait d'ailleurs décidé d’écourter la réunion : «Il vaut mieux terminer, car Abou Ammar a besoin de se reposer.» Au mois d’octobre, il commença à souffrir de maux de ventre, de vomissements et de diarrhées. Les médecins égyptiens, puis tunisiens et enfin jordaniens, ne parvenant pas à déterminer l’origine du mal, suggèrent de transférer le malade vers un hôpital français.
Empoisonnement

        Israël réfute les informations qui l’accusent d’avoir empoisonné le leader palestinien. Il estime qu’il avait de multiples occasions de le liquider, si le gouvernement avait donné son accord. Mahmoud Abbas avait effectivement confirmé, lors d’une interview, le 26 mai 2010 à la chaine égyptienne Nile-TV, que l’enquête sur les circonstances de la mort de Yasser Arafat avait prouvé qu’il n’avait pas été empoisonné : «Les Français nous ont dit qu’aucun poison de leur connaissance ne se trouvait dans le corps».

Hôpital militaire de Percy
        Le mystère de sa mort a été entretenu par les médecins français de l’hôpital Percy, l’un des meilleurs hôpitaux d’hématologie d’Europe, qui auraient, selon les israéliens, reçu l’ordre d’être sibyllin dans leur rapport : «Yasser Arafat est décédé d’un accident vasculaire cérébral hémorragique massif. Cette hémorragie cérébrale a compliqué un tableau clinique regroupant quatre syndromes.» Diagnostic peu probant. Un an après la mort d’Arafat, Ahmed Qoreï, le premier ministre à l’époque, avait annoncé que les raisons de la mort de Yasser Arafat restaient toujours mystérieuses.
Selon l’enquête de la garde présidentielle palestinienne, il s’avère que de nombreuses personnes avaient mangé de la nourriture préparée pour Arafat sans tomber malade, ce qui infirme la thèse de l’empoisonnement. Les médecins qui l’ont soigné à l’hôpital Percy ont abondé dans ce sens en constatant qu’il «ne présentait pas les profonds dommages des reins et du foie auxquels ils auraient pu s’attendre en cas d’empoisonnement». Les nombreux échantillons de sang, d’urine, de selles prélevés ont été analysés par trois laboratoires distincts dont aucun n’a détecté la moindre trace de poison. 
Thèse du sida

Cliquer sur le triangle noir pour entendre le médecin personnel d'Arafat

          Le  médecin personnel jordanien Ashraf Al-Kurdi, qui avait examiné Arafat durant la phase critique de sa maladie, avant son transfert en France, n’ignorait pas les problèmes sanguins qui l’auraient terrassé. Il a d’ailleurs affirmé à la télévision qu’il était bien mort du sida. Il avait en effet la compétence pour constater les symptômes du VIH : diminution des plaquettes, perte de poids considérable, peau jaune. 
          L’administration israélienne avait, de son côté, fait appel au professeur Gil Lugassi, président de l’Association des hématologistes d’Israël, qui a justifié la thèse du VIH : «une infection qui commence dans le système digestif et affecte si rapidement le système de coagulation est typique du sida». Des journalistes israéliens d'Haaretz ont confirmé que «beaucoup de gens proches d’Arafat pensaient qu’il avait la maladie du sida»

Ion Mihai Pacepa

        Yasser Arafat avait de grandes probabilités de contracter le sida car des personnalités dignes de foi ont fait état de son homosexualité. Le lieutenant-général Ion Mihai Pacepa, directeur de la Securitate (les services secrets roumains), a confirmé qu’Arafat entretenait des relations homosexuelles avec ses gardes du corps. Il s'appuyait sur le fait que le régime de Ceaucescu espionnait tous les dirigeants du monde et, en particulier, faisait enregistrer les orgies d’Arafat. Le fondateur du FLP (Front de libération de la Palestine), Ahmed Jibril, a confirmé lui-aussi le 20 juillet 2007 lors d’une interview à la chaine du Hezbollah que Yasser Arafat serait mort des suites du sida. Le magazine Israel Today a révélé les propos d'un conseiller de Mahmoud Abbas : «les français nous ont donné le rapport médical, la cause du décès provient du sida»
La thèse du plutonium n’est pas prise au sérieux par les israéliens. D’ailleurs le Pr Mangin, directeur du Centre universitaire de médecine légale de Lausanne, se montre prudent et estime qu’il faut exhumer les restes de Yasser Arafat, qui se trouvent à Ramallah, en Cisjordanie, pour les analyser. Les dirigeants palestiniens se sont déclarés mercredi prêts à une analyse du corps de Yasser Arafat. 
Souha Arafat

Taoufic Tiraoui, chef de la commission d'enquête palestinienne sur la mort d'Arafat a déclaré: «Après la diffusion du documentaire d'Al-Jazira, j'ai rencontré aujourd'hui le président Abbas et j'ai recommandé d'accepter l'analyse du corps du président martyr Arafat, et M. Abbas a accepté, à condition que sa veuve Souha Arafat et son neveu, Nasser al-Qidwa, représentant de la famille, l'approuvent». Les israéliens restent sereins mais sont convaincus que les palestiniens n'iront pas jusqu’au bout de leur démarche pour ne pas éventer la véritable cause de la mort d'Arafat.
Les palestiniens ne semblent pas pressés d'en savoir plus. Un des proches collaborateurs du président palestinien, Nimer Hamad, a ainsi affirmé le 5 juillet que Mahmoud Abbas ne prendra de décision sur l'extraction de la dépouille de Yasser Arafat que lorsqu'il aura reçu des précisions supplémentaires de la part du laboratoire suisse qui a examiné les données concernant l'ancien leader du Fatah. Le président de l'Autorité palestinienne a également affirmé son intention d'envoyer un groupe d'experts à l'hôpital français où Yasser Arafat est mort.

2 commentaires:

Levray-Dufault a dit…

Il n'y a aucun mystère sur la mort d'Arafat !!! Il est mort du sida après toute une vie a copuler avec des hommes comme lui, avec des enfants et avec des chèvres et des chameaux .... C'est pour ne pas avouer cette exacte vérité que l'on fait depuis des années un mystère d'une mort qui est en fait connu de tous les médecins qui se sont occupés de lui mais qui ont interdiction, peut-être sous peine de mort, de le révéler officiellement et a la une de tous les médias !

Johanan Haïm Beit-David a dit…

Quel dégoutant personnage, il est mort par où il a pêché . . .