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lundi 9 juillet 2012

TUNISIE : LE MYTHE DU PAYS MODERÉ



TUNISIE : LE MYTHE DU PAYS MODERÉ

Par Jacques BENILLOUCHE
          

      Il faudrait que l’on cesse, une fois pour toutes, de nous décrire la Tunisie comme un pays «modéré», respectueux des juifs et d’Israël. Cette impression pouvait à la rigueur exister du temps d’Habib Bourguiba, et encore ! 



Combat pro-palestinien

Et encore ? Parce qu’au lieu de donner des leçons aux palestiniens en 1965, le Combattant suprême aurait pu anticiper l’acte héroïque de l’égyptien Sadate en se rendant à Jérusalem signer un traité de paix. Mais tout n’était que fumée pour se donner une image d’ami des occidentaux et des juifs et pour endormir la méfiance des islamistes à son égard.
        Mais la Tunisie n’a pas cessé d’être au premier rang du combat aux côtés des palestiniens, en donnant asile aux troupes défaites quittant le Liban avec Yasser Arafat à leur tête. Ce fut le seul pays à admettre ces combattants et terroristes à la fois dont tous les pays arabes avaient peur, la Libye en particulier, la plus riche et la moins peuplée qui s’est bien gardée de leur donner asile.
        Les germes d’un antisionisme frisant l’antisémitisme ont porté leurs fruits aujourd’hui : l’israélien est haï et le juif toléré seulement s’il vient dépenser ses euros sur les plages du littoral. Les faits parlent d’eux-mêmes.

Panarabisme


L'ancien Bâtonnier Béchir Essid

        L’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, Béchir Essid, vient d’annoncer la création d’un parti nationaliste panarabe baptisé : «Mouvement des Mourabitoun», mouvement des sentinelles. Il a défini l’objectif de son nouveau parti qui «adhère aux expériences et idées patriotiques nationalistes, et défend les questions qui engagent la nation arabe, en particulier la cause palestinienne». Cet opposant nationaliste de longue date a précisé «que son mouvement militerait contre la normalisation des relations avec Israël  et les projets de division qui ont commencé en Libye et qui menacent la Syrie et le reste des pays arabes». Heureusement qu’Israël est là pour servir de ciment à des idées disparates.
Au lieu de choisir des objectifs de paix pour favoriser les échanges avec le monde pour donner du travail aux 80.000 étudiants tunisiens sortant chaque année des universités, sans aucun avenir, ou de développer des projets pour relever une économie tunisienne effondrée, on revient aux antiennes consistant à fustiger le lointain et petit Satan.

La charia salafiste


Mohamed Khouja

La Tunisie n’en est plus à un obscurantisme près puisque le parti salafiste tunisien, le Front de la Réforme, Jibhat Al-Islah, prône l’application immédiate de la charia, cette même loi islamique qui massacre sans procès des jeunes femmes innocentes, comme en Afghanistan. Ce parti s’est réuni au Palais des Congrès, pour la première fois à Tunis le 8 juillet 2012, pour faire pression sur le gouvernement actuel afin qu’il renonce à la séparation du religieux et du politique.
Son chef, Mohamed Khouja, s’est adressé à l’Assemblée Nationale Constituante pour que «la charia soit inscrite comme l’unique source de législation en Tunisie». Les 300 congressistes ont officiellement fixé leur programme qui à pour objectif d’instaurer un État islamique en Tunisie. La révolution tunisienne ne concerne plus les femmes qui ont été pourtant à la pointe du combat. 
Salafistes tunisiennes
Il faudrait que l’on cesse définitivement de regarder la Tunisie avec les yeux de Chimène et tous les nostalgiques de la période bénie des années 1950-60 devraient se faire une raison que l’horloge ne tourne pas en sens inverse. La Tunisie a changé... en pire.      

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