LE BEST-OF DES ARTICLES LES PLUS LUS DU SITE, cliquer sur l'image pour lire l'article


 

mardi 27 novembre 2012

BILLET D’HUMEUR : L’EUROPE par Jean SMIA


BILLET D’HUMEUR : L’EUROPE
Par Jean SMIA
copyright© Temps et Contretemps

Europe politique
Une nation, un État et un peuple : c'est désuet ou c'est caduc ? La construction européenne s'est réalisée sur le postulat que l'union des peuples d'Europe devait se faire au détriment des sentiments respectifs d’appartenances nationales. L'adhésion aveugle à une mondialisation économique, aux conséquences mal évaluées, a contribué au dédain et à la dévaluation d'ancestraux usages et coutumes autochtones d'Europe.






On a confié à des prévôts, curateurs non élus, le soin d'administrer l'organisation européenne face aux lobbies internationaux dont l'obscure nébuleuse laisse une grande place aux suspicions de corruption.
L'Europe n'a jamais proclamé de spécificité culturelle : comme si le sentiment d’appartenance à une des cultures existantes en territoire d'Europe était une tare biologique.

Pourquoi ce choix ?

Tout simplement parce que tous les mouvements politiques d'Europe ont abandonné à leurs extrêmes-droites nationalistes respectives l'argumentaire de l'appartenance nationale et n'ont basé les thèmes de leurs discours que sur l'anxiété économique et sociale ou l'inquiétude sécuritaire. Dans toutes les élections d'Europe, dés qu'un candidat glissait dans son discours une allusion à une identité nationale, il était aussitôt qualifié de nazi ou de raciste par ses opposants.
Comme s'il était incompatible que l'on puisse à la fois vouloir que nos enfants se sentent profondément français (ou allemand ou italien) ET aussi européen et qu'ils puissent se construire leurs propres sensibilités politiques, libres de choisir droite ou gauche.
Dans chaque pays d'Europe, ces sentiments nationaux existent profondément. Ils n'ont jamais pu s'exprimer clairement pour ne pas se faire récupérer par des mouvements dont l'environnement confirme des projets détestables. On avait promis aux braves gens une Europe qui embauche et on a abouti à une Europe qui débauche. On avait promis aux braves gens une monnaie la plus forte du monde : c'est une monnaie adossée à une compilation de dettes. Le sentiment de dénaturation des identités nationales est exacerbé par l'arrogance irrévérencieuse de mœurs et de comportements importés d'orient.

Conclusion

Un radeau de la méduse où aucun projet, aucune «vista», aucun objectif, aucune voix crédible et compétente n'a suffisamment de présence, d'autorité et de caractère pour emmener les peuples d'Europe vers là où ils aimeraient aller, et non vers là où le vent pousse. Alors, soit on efface tout et on recommence autrement, soit on attend que ça coule. Les rustines, ça ne marche pas : ils n’arrêtent pas d'en rajouter.
Vous n'auriez pas vu un nouveau parti, quelque part ?

Strauss-Kahn, si tu es guéri, REVIENS !

Aucun commentaire: