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dimanche 28 septembre 2014

L'ÉMOTION SÉLECTIVE Par Jean SMIA



L'ÉMOTION SÉLECTIVE

Le billet d'humeur de Jean SMIA



Un brave homme a été égorgé pour la seule raison qu'il était français non musulman. Émotions, peines, chagrins, répulsions, révoltes ont été exprimés unanimement par chaque tendance de toutes les composantes de notre nation. Personne n'a de réponse et par-delà les mots, quel qu'en soient leurs forces, il y a quelque chose de viscéralement indicible et d'inexprimable dans le rejet de cet acte. Mais pourquoi aujourd'hui et maintenant ?


Pacifistes civilisés

Même s'il y a quelque chose d’obscène à tenter de balancer l'abject, lorsque l'on voit des têtes décapitées de Chrétiens irakiens plantées sur le haut des grilles de jardins, lorsque l'on voit des «combattants de la liberté» planifier le meurtre de trois lycéens, lorsque des journalistes sont décapités, pourquoi, alors, l'émotion populaire n'était-elle pas aussi palpable ? Y aurait-il tant de distances entre tous ces humains massacrés et nous, les pacifistes européens «civilisés» ?


Serions-nous devenus si égoïstes que nous perdrions toute empathie dès qu'il s'agit de quelqu'un hors de notre proche voisinage ? Comme un aventurier/journaliste ou un Chrétien/Irakien ou un «colon»  lycéen. L'unanimité de la répulsion fait que des autorités, généralement très discrètes lors de ce type d’événements, se sont trouvées obligées de clamer publiquement leur désapprobation. Et même : le gouvernement algérien affirme lancer son armée à la recherche de ces assassins. Assassins qui sont probablement en train de bivouaquer en compagnie de ceux qui ont décapité les moines de Tibhirine. Seul, le juge Bruguière pourrait porter témoignage de l'enthousiasme du gouvernement algérien à punir ce type d'assassins.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Vous vous demandez pourquoi l'émotion populaire n'est pas plus palpable.
Je témoigne pour moi, ne me permettant pas de parler au nom de qui que de soit : mon émotion est incommensurable. Et elle est silencieuse. Mais pas seulement. S'y adjoint un formidable ressentiment, une formidable rancœur pour tous ceux qui rabaissent publiquement la France et les français chaque fois qu'ils veulent se grandir à bon compte en inventant plus salaud qu'eux mêmes : n'importe quel crétin peut vomir publiquement "la France", insulter impunément "les français", falsifier l'histoire pour les désigner comme coupables à châtier.
Ceux qui s'y emploient ont armé les égorgeurs.