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vendredi 10 mars 2017

8 mars : Les femmes à l'honneur, moins vrai en Israël



8 MARS : LES FEMMES À L’HONNEUR, MOINS VRAI EN ISRAËL

Par Jacques BENILLOUCHE
copyright © Temps et Contretemps
            
         
Les soldates contre la flottille
          Officialisée par les Nations Unies en 1977, la Journée Internationale des Femmes trouve son origine dans les luttes des ouvrières et suffragettes du début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote. C’est une journée de manifestations à travers le monde : l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes. Traditionnellement les groupes et associations de militantes préparent des manifestations, pour fêter les victoires et les acquis, faire entendre leurs revendications, afin d’améliorer la situation des femmes.



            En Israël, la Journée internationale des femmes reste aujourd’hui d’une brûlante actualité car plus que jamais l’égalité entre les hommes et les femmes n’est pas atteinte dans le pays de la haute technologie et du modernisme. Et cela, comme on pourrait le croire a priori, n’est pas dû aux instances religieuses orthodoxes mais à la propre mentalité macho des Israéliens. Il ne s’agit pas de rumeurs ou de médisance mais de chiffres officiels qui attestent notre propos.
Le parti Shass les a tout simplement suuprimées du gouvernement

             En passant en revue les principales instances nationales, nous nous rendons compte que les femmes ont encore beaucoup de chemin à parcourir pour gagner leurs places. Le machisme est tenace en Israël puisque nous vivons dans un État où les femmes sont écartées des principaux postes de responsabilité. Ainsi la répartition des femmes dans les principaux secteurs est en 2017 la suivante :

Gouvernement : 19 ministres hommes pour 4 femmes.
Knesset : 87 députés masculins pour 33 femmes
Cour suprême de l’État : 11 juges hommes et 4 femmes
Cabinet de sécurité du gouvernement : 9 hommes pour 1 femme
Grandes administrations d’État :  25 directeurs hommes pour 3         femmes
Direction des universités : 8 hommes pour 1 femme
Instances financières : 17 hommes pour 4 femmes
Mairies et municipalités : 250 hommes et 6 femmes
Instances économiques et industrielles : 38.800 P.D-G hommes pour 6.900 femmes
Armée Tsahal : 93% d’hommes pour 7% de femmes
Prix d’Israël : 560 hommes pour 102 femmes

            Ces chiffres sont éloquents et ils parlent d’eux-mêmes sans chercher à tomber dans une quelconque démagogie. En cette journée internationale des femmes, elles sont à l’honneur mais pas trop en Israël. La parité est un objectif à long terme. Les femmes israéliennes, qui ont pris une part active dans la guerre d'indépendance du pays, les armes à la main, ont progressivement étaient écartées de la gouvernance. En France, une loi a imposé la parité mais pas en Israël.  Il est vrai cependant que les chiffres officiels placent Israël en tête des pays qui offrent une meilleure place à ses femmes. C’est au moins réconfortant.


2 commentaires:

sultana a dit…

si la liste des taches sous lesquelles croulent les femmes est aussi longue c'est bien la faute des hommes qui dans la plupart des cas se défilent sous tous les prétextes possibles , y compris en sabotant le travail pour nous exaspérer et nous faire renoncer !
or Israël n'est pas une exception et on ne voit pas pourquoi et comment ce serait une exception vu le nombre de juifs méditerranéens qui y vivent et qui ont été élevés en plus par leur "mères juives" (dont je fais partie) comme des petites merveilles précieuses et fragiles qu'il faut adorer et servir !
si on ajoute à ça l'exemple déplorable des voisins arabes dans leur attitude vis a vis des femmes - exemple qui fait secrètement rêver tous les hommes et pas seulement les israéliens - on peut y trouver une des raisons de la rapidité de l'expansion de l'islam en occident
le rêve même plus caché du harem et des esclaves sexuelles !

Jean SMIA a dit…

La journée de....
Autant de jours perdus pour revaloriser ce qui devrait l’être au quotidien.
Alors, on se donne bonne conscience en instituant une journée pour se congratuler les uns les autres et puis, passés ces 24 heures, on oublie.
À propos de femmes et de liberté : il me revient une anecdote qui souligne le chemin parcouru.
Un jour, mon grand-père, très âgé, dans le café ou il retrouvait ses amis au quotidien, a passé tout son après midi à bouder, grommeler et à marmonner sans que personne ne puisse lui faire avouer la raison de sa fureur.
Au soir tombé, il capitula sous le flot de questions de tout le monde :
« C’est à cause de ma femme : maintenant elle exige que je me promène avec elle sur le boulevard un après-midi par semaine : a-t-on jamais entendu une chose pareille ? »