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vendredi 3 novembre 2017

La déclaration Balfour par Gérard AKOUN



LA DÉCLARATION BALFOUR

Par Gérard AKOUN
Judaïques FM
            
Haim Weizman et au deuxième plan Lord Balfour

          Le 2 novembre 1917, Arthur Balfour, ministre des Affaires Etrangères du Royaume Uni, adresse à Lord Walter Rothschild, haut représentant de la communauté juive britannique, une lettre dactylographiée, approuvée par le cabinet, qu’il lui demande de porter à la connaissance de la Fédération Sioniste : «le gouvernement de sa majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte aux droits civils et religieux des communautés non juives en Palestine ou aux droits et statuts politiques dont jouissent les Juifs dans tout autre pays». Une phrase, 67 mots qui vont ouvrir la voie à la création de l’état d’Israël.




            Fin août 1897, Théodore Herzl avait réuni à Bâle, en Suisse le premier congrès sioniste qui proclama «le sionisme aspire à créer pour le peuple juif, un foyer en Palestine garanti par le droit public». Théodore Herzl avait compris, qu’il fallait s’adosser à une grande puissance, avoir son soutien pour pouvoir créer ce foyer. Mais il fit vainement le tour des capitales dans lesquelles il pensait trouver un soutien. Ce visionnaire mourut  en 1904 sans avoir vu son projet aboutir. Mais la situation internationale allait se modifier, la revendication sioniste devenir plus audible. L’organisation sioniste allait pouvoir intervenir auprès des Grands.
            En 1914, éclate la première guerre mondiale. L’Empire Ottoman, celui qu’on surnommait «l’homme malade de l’Europe», que l’on considérait comme puissance européenne par ses possessions dans les Balkans, entre en guerre aux côtés de l’Allemagne, de l’Empire austro hongrois et de la Bulgarie. Ses possessions au Moyen-Orient, où se situe entre autres la Palestine, aiguisent les appétits de la France, de l’Angleterre et de la Russie. En 1916, sont signés, avec l’aval de la Russie, les accords Sykes-Picot qui prévoient le partage des provinces arabes, en deux zones d’influence, l’une française au nord, l’autre britannique au sud. La Palestine et ses lieux saints seraient soumis à un contrôle international.

            Chaïm Weizmann qui deviendra le premier président de l’Etat d’Israël dirige alors l’Organisation Sioniste Mondiale, «son intuition politique primordiale - comme le dit l’historien Henry Laurens - fut de faire des revendications sionistes un instrument totalement et exclusivement au service des exigences de la situation britannique dans le monde». Il tient le discours suivant aux responsables anglais qu’il rencontre, il leur déclare : «En soutenant les revendications sionistes, l’Angleterre obtiendrait la sympathie des Juifs du monde entier, en particulier celle de la forte communauté juive américaine qui inciterait les Etats-Unis à entrer en guerre».
            Nous sommes en 1916, la guerre piétine, les alliés ont vivement besoin du secours américain. La déclaration Balfour est rendue publique. Vingt ans après le congrès de Bâle, le mouvement sioniste obtenait de la Grande Bretagne son consentement à la réalisation de ce Foyer juif que Théodore Herzl avait vainement demandé.  Dans le même temps, pour avoir les Arabes de leurs côtés contre les Turcs, les Anglais avaient promis au chérif de la Mecque Hussein Ben Ali la création d’un Califat, après l’effondrement de l’Empire ottoman. 
Conférence San Remo

          Mais, selon certains historiens, les Arabes n’auraient été ni consultés ni même informés de la déclaration Balfour. Les premières manifestations arabes auront lieu en février 1920. La conférence de San Remo place, en avril 1920, la Palestine sous mandat britannique. La déclaration Balfour sera inscrite dans la charte du Mandat britannique, deux ans plus tard, en 1922 par la Société des Nations. Les Arabes se livrent à de nouvelles violences en 1936. Les aspirations des sionistes et des Arabes de Palestine sont «irréconciliables».  
            En novembre 1947, l’ONU adopte un plan de partage de la Palestine en deux États, un juif et un arabe, Jérusalem étant placé sous contrôle international. Le partage accorde la majorité du territoire aux Arabes. Ils le refusent. David Ben Gourion a la sagesse d’accepter, malgré l’opposition de ses extrémistes, la portion de territoire qu’on lui accorde. Le 14 mai 1948, il proclame la création de l’Etat d’Israël. C’est le début d’une guerre qui n’en finit pas.
Partage 1947

            Benyamin Netanyahou est invité à Londres pour célébrer le centenaire de la déclaration Balfour. Des députés du labour «exigent que justice soit faite également pour le peuple palestinien». Une campagne appelant le gouvernement à présenter ses excuses pour cet acte fondateur que constitue la Déclaration Balfour circule dans le pays. Le gouvernement a répondu en déclarant : «Nous sommes fiers de notre rôle dans la création de l’Etat d’Israël, l’établissement d’un foyer pour le peuple juif sur la terre avec laquelle ils ont des liens historiques et religieux d’une telle force était une chose juste». C’est beau, faisons grâce à la Grande-Bretagne de ne pas se souvenir de ses atermoiements et de ses Livres Blancs.
Il n'y aura rien car il n'y a rien

            Notre souhait le plus cher est que l’Etat d’Israël puisse enfin vivre en paix mais cela ne peut se faire que par la création d’un État palestinien libre et indépendant vivant à ses côtés.


1 commentaire:

Trumpeldor a dit…

Notre souhait le plus cher est que l’Etat d’Israël puisse enfin vivre en paix mais cela ne peut se faire que par la création d’un État palestinien libre et indépendant vivant à ses côtés.

La jordanie est libre ,independante au cote d'Israel
La majorite de sa population est palestinienne avec une jolie reine palestinienne

alla bonheur,